Allez, je me lance. J'ai trop besoin de parler de ma maladie, peut être pour enfin l'accepter, aussi pour être rassurée sur le fait que je peux peut être vivre normalement malgrè elle, peut être aussi pour voir que je ne suis pas seule à vivre cela ou encore pour faire part de mes états d'âme...trouver d'autres solutions que les médicaments...
J'ai appris que j'étais bipolaire il y a environ 1 an et demi. J'ai accouché en novembre 2008 d'une jolie poupée après avoir passé une grossesse idyllique, au top de la forme, où je me suis sentie invincible. L'accouchement s'est bien passé: en 1h30, sans péridurale mais j'ai été marquée par la violence presque animale de cet événement, par cette douleur inhumaine de la libération, non effacée par la présence de mon ange contre moi. Première cupabilisation...
Retour à la maison: la réalité est tellement différente de l'idée que je me faisais de la maternité: manque de sommeil, perte de mon indépendance,sensation d'étouffement, impatience face aux pleurs de mon bébé, allaitement facile au départ mais avec le stress qui montait en moi, les choses se sont compliquées jusqu'à redouter le moment de la tétée... Deuxième cupabilisation.
Mes proches m'ont dit que ce n'était qu'un baby blues, que ça allait passer... Mais au mois d'avril, après des semaines de pleurs, je me suis enfin tournée vers mon généraliste en lui disant ironiquement " Docteur, vous pouvez me dire combien de temps dure le baby blues, parce que là, pleurer tous les jours, ça ne fait pas parti du contrat". Il m'a orienté vers une psychiatre. Elle me diagnostique une dépression sévère et je culpabilise encore car je n'arrive pas à m'occuper de mon enfant, à prendre plaisir des moments sensés être agréables pour une maman.
Deux échecs de traitement: prozac, puis seroplex puis mon sauveur effexor. Tout va bien, puis tout va trop bien: je ne dors plus, je n'arrête pas, je suis heureuse, j'ai les idées qui fusent, je me sens capable de tout, je reprends vie! Mais je dépense trop, je mange beaucoup trop, je prends du poids, je commence à boire un peu, puis tous les soirs, je me remets à fumer, tout celà en essayant de tout cacher à mon conjoint, sans succès car très observateur et soucieux de mon bien être...
Ma psy me rend son verdict après quelques semaines de réflexion, selon mes antécédents familiaux: je suis bi-po-lai-re. Quoi? Je suis folle, je ne peux pas accepter ça. Ca se guérit définitivement? C'est une conséquence de la prise d'antidépresseurs?
Non, mon accouchement n'a fait que révéler, exploser ce que j'avais en moi...un choc m'a t'elle dit. C'est parti pour le dépakote. Peut être à vie, peut être qu'elle me le changera.
Celà a été très dur pour moi d'accepter cette réalité, je ne suis pas sûre que ce soit le cas aujourd'hui d'ailleurs. J'espère que ce blog m'aidera, de la même manière que m'a aidé mon journal intime quand j'étais enfant.
A bientôt
Aujourd'hui, je me suis fixée de parcourir ton blog... Découvrir les pensées d'une autre bipolaire... Et je dois dire que ce que j'en ai lu jusqu'ici, nous nous rejoignons sur beaucoup de points...
RépondreSupprimerJ'ai 30 ans, j'ai deux petits garçons de 6ans1/2 et 4 ans, je suis mariée et je suis bipolaire...
Je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris, ou traverses dans la vie...
Bora
Je suis ici pour exprimer ma profonde gratitude pour la phytothérapie, que j'ai reçue du Dr Imoloa. Je vis maintenant une vie saine depuis les 6 derniers mois. Je suis maintenant sans virus de l'herpès génital après le médicament à base de plantes que j'ai reçu de lui. Vous pouvez le contacter pour vos médicaments via son e-mail- drimolaherbalmademedicine@gmail.com./ Whats app- + 2347081986098.Website- www.drimolaherbalmademedicine.wordpress.com.
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