mardi 30 novembre 2010
Apprendre à se connaître pour mieux maîtriser sa maladie
Mis à part les médicaments et peut-être des thérapies, il faut aussi compter sur soi-même afin de mieux appréhender les phases dépressives et (hypo)maniaques. En effet, les personnes bipolaires doivent apprendre à se connaître afin de déterminer les évènements provoquant une entrée dans telle ou telle phase . Elles doivent définir des signaux alarmes qui permettront d'adopter une hygiène de vie plus saine pour une personne bipolaire. Je ne sais pas si je suis claire alors je donne des exemples.
Dans mon cas, voici les signaux d'alarmes qui peuvent provoquer une rechute dépressive:
1- le manque de sommeil, la fatigue
2- la prise de poids
3- le manque d'activité
4-une contrariété
5-la consommation d'alcool/de drogues
6-une période d'excitation ou d'émotion trop forte (par exemple une soirée en boîte de nuit)
Ce qui favorise une phase hypomaniaque chez moi:
1- une perte de poids
2-une activité physique
3- la survenue d'évènements positifs
Du coup, il faudrait que j'ai des activités modérées, ni trop peu, ni pas assez, que je fasse attention à mon alimentation pour stabiliser mon poids, que je dorme suffisamment, que j'évite les soirées bruyantes, avec trop de monde, que j'évite les excitants.
Je reconnais que ce n'est pas facile au quotidien, j'avoue ne pas tout appliquer, surtout en ce moment car je me laisse porter par ma dépression, je n'ai envie de ne rien faire, de ne pas réfléchir. Je prends sur moi pour écrire ce blog car peut être qu'il pourra aider d'autres personnes. J'attends désespérément ma phase d'euphorie...
lundi 29 novembre 2010
Une journée down
Je suis à deux prozac par jour et je ne vois toujours aucune amélioration, mise à part sur mon appétit qui diminue beaucoup. Après un jeudi où j'étais plutôt en forme, rebelotte, je déprime à nouveau. Je dors jusqu'à 11h30, puis sieste de 13h à 17h. J'ai envie de pleurer, je pleure en cachette car dès que ma fille me voit pleurer, elle pleure aussi... J'ai envie d'être seule et qu'on me laisse dormir en paix. Ce n'est qu'en début de soirée où je vais mieux. Mais je redoute de me coucher le soir en pensant à la journée qui va se dérouler le lendemain. D'autant plus que demain je suis seule avec ma fille de 2 ans et que je me sens incapable de m'en occuper. Je n'ose pas à en parler à mon conjoint. Je me trouve misérable.
Ma psy m'a dit qu'elle allait essayer de me faire passer une fin de grossesse potable, mais sans pouvoir me prescrire de thymorégulateurs et d'anxiolitiques, je sais qu'elle ne peut pas faire de miracle. Elle me soutient beaucoup, mais il faudrait que je la vois plus souvent que 2-3 fois par mois...
Il m'en arrive à attendre ma phase hypomaniaque que je supporte beaucoup plus évidemment, même mon chéri me préfère dans cette phase là car je suis gaie (plutôt euphotique) et j'arrive plus facilement à me modérer, non sans effort.
J'aimerais tant avoir des témoignages. Patience....
Ma psy m'a dit qu'elle allait essayer de me faire passer une fin de grossesse potable, mais sans pouvoir me prescrire de thymorégulateurs et d'anxiolitiques, je sais qu'elle ne peut pas faire de miracle. Elle me soutient beaucoup, mais il faudrait que je la vois plus souvent que 2-3 fois par mois...
Il m'en arrive à attendre ma phase hypomaniaque que je supporte beaucoup plus évidemment, même mon chéri me préfère dans cette phase là car je suis gaie (plutôt euphotique) et j'arrive plus facilement à me modérer, non sans effort.
J'aimerais tant avoir des témoignages. Patience....
dimanche 28 novembre 2010
Venez témoigner sur la bipolarité
Je recherche des témoignages de personnes souffrant de bipolarité ou de cyclothymie, ou encore de personnes ayant un proche qui souffre de cette maladie.
Quand avez vous su que vous étiez bipolaire? Quelle a été votre réaction?
Comment gérez vous votre quotidien?
Quels sont vos traitements médicamenteux? Suivez vous une thérapie?
En avez vous parlé à votre entourage? Comment cela a-t-il été perçu?
Je vous remercie par avance...
S'il vous plait, n'hésitez pas à intervenir!
Quand avez vous su que vous étiez bipolaire? Quelle a été votre réaction?
Comment gérez vous votre quotidien?
Quels sont vos traitements médicamenteux? Suivez vous une thérapie?
En avez vous parlé à votre entourage? Comment cela a-t-il été perçu?
Je vous remercie par avance...
S'il vous plait, n'hésitez pas à intervenir!
samedi 27 novembre 2010
La rechute
Donc me voilà sous dépakote et effexor. Je gère tant que je peux car ce n'est pas non plus un traitement miraculeux. Je prends 6 kilos. Je reprends mon boulot après mon congé maternité et la prise de tous mes congés fin mars 2009.La reprise se passe bien au début, puis moins bien. Je ne suis pas épanouie dans mon métier. Je me plains tous les jours. Je ne prends plus aucun plaisir. Je rechute en dépression sévère en septembre 2009.
Je suis en arrêt maladie pendant deux mois et demi. Mon directeur régional veut savoir pourquoi. Ma psy me dit de ne rien lui dire. Je l'écoute. A mon retour, il me prend en grippe, malgré un travail efficace selon moi, car même si je n'aime pas ce que je fais je reste professionnelle, j'aime les choses bien faites. C'est injuste. Et là je pète un cable. J'ai un déclic. Je vais changer de métier. Je veux être infirmière, et non plus commerciale. Mon conjoint ne veut pas. Il veut d'abord faire un autre enfant. C'est notre deal. J'en fais part à ma psy qui ne trouve pas que ce soit le moment approprié pour une grossesse. Mais je suis tétue. Je veux changer de vie. Je veux être dévouée aux autres et non plus raconter des conneries tous les jours pour vendre des produits soient disants meilleurs que les autres. J'arrête ma pilule. Je m'inscris au concours. Je le prépare tous les soirs et le week end. En mars 2010, je passe l'écrit et je le réussis. Au mois de mai, je tombe enceinte.Ma psy arrête tous mes traitements. Le dépakote c'est facile. Le sevrage de l'effexor par contre, horrible. J'ai l'impression d'être une junky. Je tremble, j'ai des vertiges, j'ai des nausées, je suis en manque...Tant bien que mal, je passe l'oral en juillet 2010. Je suis reçue.Je demande mon report pour 2011 pour raison de grossesse: ouf c'est accepté.
Je continue mon job. Mais ma grossesse se passe mal: je vomis tous les jours, j'ai des contractions, mon col se raccourcit. Ma gynéco ne veut pas m'arrêter. Mon médecin traitant m'oriente vers un autre gynéco, plus compétent. Je suis en arrêt maladie mi septembre 2010 et c'est définitif jusqu'à l'accouchement. Plus de voiture, plus de sport, plus de port de charges lourdes.
Je recommence à déprimer: la fatigue avec ma fille, le manque de sommeil au début. Puis je tombe dans l'hypersomnie dépressive. Je dors la nuit, je dors le matin, je dors l'après midi je dors en début de soirée. Je ne suis bien que dans mon lit. Je ne ressens plus rien d'agréable. Même les moments passés avec ma fille me semblent être un fardeau. Je culpabilise car elle a besoin de moi et je ne suis même pas foutue de m'en occuper correctement. Et je ne vous parle pas de ma vie intime avec mon chéri... Je revois ma psy et là je m"écroule, je pleure encore et encore... Elle me dit que c'est une rechute et me met sous prozac. Je pleure encore. Je ne veux pas être une mère dépressive: quelle image misérable je donne à ma fille? J'ai envie de disparaitre. Mais je suis enceinte et j'ai une famille qui compte quand même pour moi.
Aujourd'hui je suis à 2 prozac par jour et bipolaire confirmée. Je n'avais pas bien compris celà d'ailleurs. Je croyais avoir miraculeusement guérie et que je ne souffrais que d'une dépression. Et non je suis dans la phase dépressive de ma maladie et je dois attendre l'accouchement pour prendre un régulateur de l'humeur: ce sera lamictal ou téralithe et ce sera à vie...
Je suis en arrêt maladie pendant deux mois et demi. Mon directeur régional veut savoir pourquoi. Ma psy me dit de ne rien lui dire. Je l'écoute. A mon retour, il me prend en grippe, malgré un travail efficace selon moi, car même si je n'aime pas ce que je fais je reste professionnelle, j'aime les choses bien faites. C'est injuste. Et là je pète un cable. J'ai un déclic. Je vais changer de métier. Je veux être infirmière, et non plus commerciale. Mon conjoint ne veut pas. Il veut d'abord faire un autre enfant. C'est notre deal. J'en fais part à ma psy qui ne trouve pas que ce soit le moment approprié pour une grossesse. Mais je suis tétue. Je veux changer de vie. Je veux être dévouée aux autres et non plus raconter des conneries tous les jours pour vendre des produits soient disants meilleurs que les autres. J'arrête ma pilule. Je m'inscris au concours. Je le prépare tous les soirs et le week end. En mars 2010, je passe l'écrit et je le réussis. Au mois de mai, je tombe enceinte.Ma psy arrête tous mes traitements. Le dépakote c'est facile. Le sevrage de l'effexor par contre, horrible. J'ai l'impression d'être une junky. Je tremble, j'ai des vertiges, j'ai des nausées, je suis en manque...Tant bien que mal, je passe l'oral en juillet 2010. Je suis reçue.Je demande mon report pour 2011 pour raison de grossesse: ouf c'est accepté.
Je continue mon job. Mais ma grossesse se passe mal: je vomis tous les jours, j'ai des contractions, mon col se raccourcit. Ma gynéco ne veut pas m'arrêter. Mon médecin traitant m'oriente vers un autre gynéco, plus compétent. Je suis en arrêt maladie mi septembre 2010 et c'est définitif jusqu'à l'accouchement. Plus de voiture, plus de sport, plus de port de charges lourdes.
Je recommence à déprimer: la fatigue avec ma fille, le manque de sommeil au début. Puis je tombe dans l'hypersomnie dépressive. Je dors la nuit, je dors le matin, je dors l'après midi je dors en début de soirée. Je ne suis bien que dans mon lit. Je ne ressens plus rien d'agréable. Même les moments passés avec ma fille me semblent être un fardeau. Je culpabilise car elle a besoin de moi et je ne suis même pas foutue de m'en occuper correctement. Et je ne vous parle pas de ma vie intime avec mon chéri... Je revois ma psy et là je m"écroule, je pleure encore et encore... Elle me dit que c'est une rechute et me met sous prozac. Je pleure encore. Je ne veux pas être une mère dépressive: quelle image misérable je donne à ma fille? J'ai envie de disparaitre. Mais je suis enceinte et j'ai une famille qui compte quand même pour moi.
Aujourd'hui je suis à 2 prozac par jour et bipolaire confirmée. Je n'avais pas bien compris celà d'ailleurs. Je croyais avoir miraculeusement guérie et que je ne souffrais que d'une dépression. Et non je suis dans la phase dépressive de ma maladie et je dois attendre l'accouchement pour prendre un régulateur de l'humeur: ce sera lamictal ou téralithe et ce sera à vie...
vendredi 26 novembre 2010
Qu'est ce que la bipolarité?
Autrefois appelé maniaco-dépression, le trouble bipolaire est un trouble de l'humeur, qui fait, théoriquement , alterner hauts et bas dans des sortes de montagnes russes, cycliquement, de façon récurrente.
Elle comporte en gros une phase maniaque ou hypomaniaque et une phase dépressive.
En gros, parce qu'il existe, dans le spectre bipolaire, une forme encore assez mal connue, appelée cyclothymie, qui peut dans certains cas ne comporter que des dépressions, oui, bizarre pour une maladie qui normalement comporte deux pôles et pourtant, la dépression bipolaire existe bel et bien. On considère actuellement que 40% des dépressifs chroniques sont en fait des dépressifs bipolaires.
On les reconnait au fait que les antidépresseurs ne les soulagent pas ou provoquent chez eux des montées en hypomanie.
On parle de plus en plus couramment de spectre bipolaire car cette maladie est multiforme.
Pour résumer:
- type I, épisodes maniaques et dépressions altèrnent, avec (ou sans) intervalles libres
- type II, épisodes hypomaniaques et dépressions altèrnent, avec (ou sans) intervalles libres
- cyclothymie, humeur très instable, l'alternance peut se faire de minutes en minutes parfois, ou sur quelques jours et de toutes façons de nombreuses fois sur une année. Il peut y avoir prédominance d'euphorie ou de dépression. C'est quand même plus généralement l'état dépressif qui l'emporte. On trouve des formes où seule la dépression est présente. Ce qui fait confondre ces bipolaires là avec des unipolaires, pour leur plus grand malheur car il faut un temps infini pour qu'ils soient diagnostiqués et traités.
La cyclothymie mérite une place toute particulière car c'est elle qui forme le gros des "troupes" des bipolaires et c'est elle qui présente les formes les plus diverses. Elle s'accompagne très souvent de maladies associées ou comorbides : addictions diverses (alcool, drogues, tabac), troubles alimentaires (hyperphagie, boulimie, anorexie), TOCs, troubles anxieux, agoraphobie, attaques de panique, automutilation, dysmorphophobie...
Source: http://www.bipolaire-info.org/
Elle comporte en gros une phase maniaque ou hypomaniaque et une phase dépressive.
En gros, parce qu'il existe, dans le spectre bipolaire, une forme encore assez mal connue, appelée cyclothymie, qui peut dans certains cas ne comporter que des dépressions, oui, bizarre pour une maladie qui normalement comporte deux pôles et pourtant, la dépression bipolaire existe bel et bien. On considère actuellement que 40% des dépressifs chroniques sont en fait des dépressifs bipolaires.
On les reconnait au fait que les antidépresseurs ne les soulagent pas ou provoquent chez eux des montées en hypomanie.
On parle de plus en plus couramment de spectre bipolaire car cette maladie est multiforme.
Pour résumer:
- type I, épisodes maniaques et dépressions altèrnent, avec (ou sans) intervalles libres
- type II, épisodes hypomaniaques et dépressions altèrnent, avec (ou sans) intervalles libres
- cyclothymie, humeur très instable, l'alternance peut se faire de minutes en minutes parfois, ou sur quelques jours et de toutes façons de nombreuses fois sur une année. Il peut y avoir prédominance d'euphorie ou de dépression. C'est quand même plus généralement l'état dépressif qui l'emporte. On trouve des formes où seule la dépression est présente. Ce qui fait confondre ces bipolaires là avec des unipolaires, pour leur plus grand malheur car il faut un temps infini pour qu'ils soient diagnostiqués et traités.
La cyclothymie mérite une place toute particulière car c'est elle qui forme le gros des "troupes" des bipolaires et c'est elle qui présente les formes les plus diverses. Elle s'accompagne très souvent de maladies associées ou comorbides : addictions diverses (alcool, drogues, tabac), troubles alimentaires (hyperphagie, boulimie, anorexie), TOCs, troubles anxieux, agoraphobie, attaques de panique, automutilation, dysmorphophobie...
Source: http://www.bipolaire-info.org/
Bipolaire moi?
Allez, je me lance. J'ai trop besoin de parler de ma maladie, peut être pour enfin l'accepter, aussi pour être rassurée sur le fait que je peux peut être vivre normalement malgrè elle, peut être aussi pour voir que je ne suis pas seule à vivre cela ou encore pour faire part de mes états d'âme...trouver d'autres solutions que les médicaments...
J'ai appris que j'étais bipolaire il y a environ 1 an et demi. J'ai accouché en novembre 2008 d'une jolie poupée après avoir passé une grossesse idyllique, au top de la forme, où je me suis sentie invincible. L'accouchement s'est bien passé: en 1h30, sans péridurale mais j'ai été marquée par la violence presque animale de cet événement, par cette douleur inhumaine de la libération, non effacée par la présence de mon ange contre moi. Première cupabilisation...
Retour à la maison: la réalité est tellement différente de l'idée que je me faisais de la maternité: manque de sommeil, perte de mon indépendance,sensation d'étouffement, impatience face aux pleurs de mon bébé, allaitement facile au départ mais avec le stress qui montait en moi, les choses se sont compliquées jusqu'à redouter le moment de la tétée... Deuxième cupabilisation.
Mes proches m'ont dit que ce n'était qu'un baby blues, que ça allait passer... Mais au mois d'avril, après des semaines de pleurs, je me suis enfin tournée vers mon généraliste en lui disant ironiquement " Docteur, vous pouvez me dire combien de temps dure le baby blues, parce que là, pleurer tous les jours, ça ne fait pas parti du contrat". Il m'a orienté vers une psychiatre. Elle me diagnostique une dépression sévère et je culpabilise encore car je n'arrive pas à m'occuper de mon enfant, à prendre plaisir des moments sensés être agréables pour une maman.
Deux échecs de traitement: prozac, puis seroplex puis mon sauveur effexor. Tout va bien, puis tout va trop bien: je ne dors plus, je n'arrête pas, je suis heureuse, j'ai les idées qui fusent, je me sens capable de tout, je reprends vie! Mais je dépense trop, je mange beaucoup trop, je prends du poids, je commence à boire un peu, puis tous les soirs, je me remets à fumer, tout celà en essayant de tout cacher à mon conjoint, sans succès car très observateur et soucieux de mon bien être...
Ma psy me rend son verdict après quelques semaines de réflexion, selon mes antécédents familiaux: je suis bi-po-lai-re. Quoi? Je suis folle, je ne peux pas accepter ça. Ca se guérit définitivement? C'est une conséquence de la prise d'antidépresseurs?
Non, mon accouchement n'a fait que révéler, exploser ce que j'avais en moi...un choc m'a t'elle dit. C'est parti pour le dépakote. Peut être à vie, peut être qu'elle me le changera.
Celà a été très dur pour moi d'accepter cette réalité, je ne suis pas sûre que ce soit le cas aujourd'hui d'ailleurs. J'espère que ce blog m'aidera, de la même manière que m'a aidé mon journal intime quand j'étais enfant.
A bientôt
J'ai appris que j'étais bipolaire il y a environ 1 an et demi. J'ai accouché en novembre 2008 d'une jolie poupée après avoir passé une grossesse idyllique, au top de la forme, où je me suis sentie invincible. L'accouchement s'est bien passé: en 1h30, sans péridurale mais j'ai été marquée par la violence presque animale de cet événement, par cette douleur inhumaine de la libération, non effacée par la présence de mon ange contre moi. Première cupabilisation...
Retour à la maison: la réalité est tellement différente de l'idée que je me faisais de la maternité: manque de sommeil, perte de mon indépendance,sensation d'étouffement, impatience face aux pleurs de mon bébé, allaitement facile au départ mais avec le stress qui montait en moi, les choses se sont compliquées jusqu'à redouter le moment de la tétée... Deuxième cupabilisation.
Mes proches m'ont dit que ce n'était qu'un baby blues, que ça allait passer... Mais au mois d'avril, après des semaines de pleurs, je me suis enfin tournée vers mon généraliste en lui disant ironiquement " Docteur, vous pouvez me dire combien de temps dure le baby blues, parce que là, pleurer tous les jours, ça ne fait pas parti du contrat". Il m'a orienté vers une psychiatre. Elle me diagnostique une dépression sévère et je culpabilise encore car je n'arrive pas à m'occuper de mon enfant, à prendre plaisir des moments sensés être agréables pour une maman.
Deux échecs de traitement: prozac, puis seroplex puis mon sauveur effexor. Tout va bien, puis tout va trop bien: je ne dors plus, je n'arrête pas, je suis heureuse, j'ai les idées qui fusent, je me sens capable de tout, je reprends vie! Mais je dépense trop, je mange beaucoup trop, je prends du poids, je commence à boire un peu, puis tous les soirs, je me remets à fumer, tout celà en essayant de tout cacher à mon conjoint, sans succès car très observateur et soucieux de mon bien être...
Ma psy me rend son verdict après quelques semaines de réflexion, selon mes antécédents familiaux: je suis bi-po-lai-re. Quoi? Je suis folle, je ne peux pas accepter ça. Ca se guérit définitivement? C'est une conséquence de la prise d'antidépresseurs?
Non, mon accouchement n'a fait que révéler, exploser ce que j'avais en moi...un choc m'a t'elle dit. C'est parti pour le dépakote. Peut être à vie, peut être qu'elle me le changera.
Celà a été très dur pour moi d'accepter cette réalité, je ne suis pas sûre que ce soit le cas aujourd'hui d'ailleurs. J'espère que ce blog m'aidera, de la même manière que m'a aidé mon journal intime quand j'étais enfant.
A bientôt
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