Quand on est bipolaire, comment savoir si ce que l'on ressent est vrai, fait parti de nous, et non pas une manifestation de la maladie.
Quand je suis en phase dépressive : je ne ressens plus de plaisir, plus d'envie, plus de satisfaction, j'ai envie de disparaître, je me sens triste, désemparée, apathique, démoralisée, dégoutée, lassée, épuisée, inerte, malheureuse.
Par contre, quand je suis dans un état maniaque, je suis extrêmement amicale, je déborde d'amour envers ma famille, je me sens gaie, voire euphorique, épanouie, sûre de moi, confiante, régénérée, regonflée à bloc, impatiente mais irritable et agressive quand on ne va pas dans mon sens.
Mais qui suis-je? Qu'est ce que j'éprouverais vraiment si je n'étais pas malade? Où est la réalité?
jeudi 30 décembre 2010
dimanche 19 décembre 2010
Youou c'est reparti!
Depuis ce matin, je me sens enfin hyper bien! J'ai passé deux jours chez mes parents, cela m'a changé les idées. Ma fille était aux anges, elle a fait une super nuit et du coup moi aussi!
Alors je ne sais pas si le déclencheur est le Prozac ou cette bonne nuit de sommeil, mais je m'en fous! Je suis enfin en phase up! Il faudra que je fasse attention aux dépenses car la carte bleue a tendance à fumer pendant ces périodes de manies... Il faut donc que je sois vigilante.
Mon chéri est content même s'il a du mal à me suivre. Je parle beaucoup, j'ai dix mille projets, je suis reboostée à donf! Je suis heureuse car je m'occupe bien de ma fille dans ces moments là, je suis moins impatiente et moins irritable. Elle le ressent et me le rend tellement bien!
Ça me fait du bien de partager ces bons moments aussi dans ce blog. Je sais qu'aux yeux des personnes qui ne comprennent pas cette maladie, lorsque je suis en phase dépressive, je passe pour une fille égoïste, qui se plaint alors qu'elle a tout pour être heureuse. Alors je suis contente que cette maladie m'apporte ces petits moments de répit...
Bonne soirée à tous...
jeudi 16 décembre 2010
Vivre normalement?
Je sais que je ne peux pas avoir de traitements adaptés en ce moment à cause de ma grossesse, mais j'en ai ras le bol de ces changements d'humeur, de ces hauts et ces bas... Un jour je crois que ça va mieux, et le lendemain j'ai envie de disparaitre. Je n'arrive pas à accepter cette satanée maladie. Je me demande vraiment si un jour je retrouverai une vie normale.
Existe-t-il des personnes souffrant de troubles bipolaires qui ont une vie normale, sans conséquence pour leur entourage proche et moins proche, pour leur boulot et leur vie amoureuse? Mon chéri en souffre, ma fille y est très sensible aussi. J'ai eu des problèmes au boulot. Et j'ai peu d'ami(e)s.
Je pensais qu'avec de la volonté j'arriverais à prendre le dessus, mais non, elle me rattrape toujours. C'est bête car je suis la première à me dire que ce n'est pas avec un coup de pied au cul que l'on guérit un cancer, c'est pareil pour les troubles bipolaires... C'est une vraie maladie. J'aimerais avoir le courage qu'ont certaines personnes pour affronter leur maladie. Je n'ai pas cette force. J'aimerais tant être à la hauteur. Pourtant j'ai tout pour être heureuse: un chéri toujours à mes côtés malgré les aléas de la vie, un amour de petite fille de 2 ans en pleine santé, une deuxième en préparation, un travail bien rémunéré qui certes ne me plait guère mais ce n'est pas la mort non plus, une famille présente, un toit au dessus de la tête... D'accord, mon père ne fait rien pour me voir mais j'en ai fait mon deuil.
Et je ne suis même pas capable de profiter de tout ce que j'ai!!!!!
Je ne me reconnais plus dans la glace. Je n'ai plus cette joie de vivre, ce sourire sincère dont on me complimentait souvent. J'arbore un sourire souvent forcé pour faire bonne figure. J'ai grossi à cause d'un traitement thymorégulateur. Mon visage est marqué par la fatigue. J'ai des cheveux blancs qui ont commencé à pousser. Mes lèvres sont asséchées par le prozac avec des crevasses au coin des lèvres. Je me tiens voutée. Chaque effort ou geste à faire me parait insurmontable.
Quel beau tableau pour une jeune femme de 32 ans qui devrait être rayonnante et épanouie en attendant l'arrivée d'un enfant!
Existe-t-il des personnes souffrant de troubles bipolaires qui ont une vie normale, sans conséquence pour leur entourage proche et moins proche, pour leur boulot et leur vie amoureuse? Mon chéri en souffre, ma fille y est très sensible aussi. J'ai eu des problèmes au boulot. Et j'ai peu d'ami(e)s.
Je pensais qu'avec de la volonté j'arriverais à prendre le dessus, mais non, elle me rattrape toujours. C'est bête car je suis la première à me dire que ce n'est pas avec un coup de pied au cul que l'on guérit un cancer, c'est pareil pour les troubles bipolaires... C'est une vraie maladie. J'aimerais avoir le courage qu'ont certaines personnes pour affronter leur maladie. Je n'ai pas cette force. J'aimerais tant être à la hauteur. Pourtant j'ai tout pour être heureuse: un chéri toujours à mes côtés malgré les aléas de la vie, un amour de petite fille de 2 ans en pleine santé, une deuxième en préparation, un travail bien rémunéré qui certes ne me plait guère mais ce n'est pas la mort non plus, une famille présente, un toit au dessus de la tête... D'accord, mon père ne fait rien pour me voir mais j'en ai fait mon deuil.
Et je ne suis même pas capable de profiter de tout ce que j'ai!!!!!
Je ne me reconnais plus dans la glace. Je n'ai plus cette joie de vivre, ce sourire sincère dont on me complimentait souvent. J'arbore un sourire souvent forcé pour faire bonne figure. J'ai grossi à cause d'un traitement thymorégulateur. Mon visage est marqué par la fatigue. J'ai des cheveux blancs qui ont commencé à pousser. Mes lèvres sont asséchées par le prozac avec des crevasses au coin des lèvres. Je me tiens voutée. Chaque effort ou geste à faire me parait insurmontable.
Quel beau tableau pour une jeune femme de 32 ans qui devrait être rayonnante et épanouie en attendant l'arrivée d'un enfant!
mercredi 8 décembre 2010
phase dépressive versus phase maniaque
Les troubles bipolaires regroupe les pathologies caractérisées par des mouvements de l’humeur entre deux pôles : la dépression et l’accès maniaque.
Comment se définit chaque phase?
PHASE DÉPRESSIVE
Le plus fréquemment:
- tristesse de l'humeur
- perte d’intérêt et de plaisir pour les activités habituelles
- grande lenteur, signe du manque d’énergie et d’entrain, qui rend insurmontables les tâches du quotidien
Parfois, au contraire, l’anxiété entraîne agitation fébrile et incapacité à rester en place.
- troubles de la concentration et de la mémoire, lenteur de la pensée
- grande fatigabilité pour des efforts minimes (lecture, conversation , ...)
- idées péjoratives sur soi même (auto-critiques et auto-accusations) alimentant une grande culpabilité
- idées suicidaires fréquentes
- troubles du sommeil et de l’appétit
- effondrement de la libido
Autres symptômes pouvant être présents chez certains patients :
- anxiété plus ou moins intense et permanente souvent présente dès le réveil, et s’atténuant au cours de la journée notamment dans la soirée
- symptômes dits « fonctionnels » : maux de tête, douleurs diffuses ou localisées, troubles digestifs
- troubles du caractère : irritabilité, agressivité, crises de colère, susceptibilité exacerbée, hypersensibilité au rejet
- repli sur soi, évitement des autres et des contacts
- conduites d’alcoolisation ou autres prises de toxique.
PHASE MANIAQUE
- insomnie, diminution du besoin de sommeil sans fatigue
- humeur rapidement changeante, une jovialité ludique, expansive et euphorique alternant avec des moments d'irritabilité où le patient donne l'impression de se fâcher ou peut éclater en sanglot
- accélération de la pensée
- accélération du flux de paroles et discours qui passent du coq à l'âne
- facilité et familiarité du contact avec les autres se traduisant par une grande communicabilité et une grande capacité à détecter et à réagir aux attitudes d’autrui
- désinhibition: chant au milieu des phrases, plaisanteries, jeux de mots faciles, calembours mais aussi activités à risque : conduites sexuelles désordonnées et à risque, conduite automobile à pleine vitesse, voyage imprévu, dépenses inconsidérées, agitation sur la voie publique
- importante agitation motrice
- tenue débraillée, fantaisiste, parfois extravagante
- visage hyper-expressif, sans cesse agité de mouvements, empreint de théâtralisme.
- mégalomanie: sentiments de grandeur, de toute-puissance ou de mission à accomplir, multiplication des projets
- méfiance
- faim et soif souvent intenses
- parfois au contraire par manque de temps ou par désintérêt, diminution de l'alimentation
lundi 6 décembre 2010
Trois journées presque normales
Depuis samedi, j'ai réussi (enfin) à prendre un nouveau rythme. Bien que l'envie de dormir me taraude toute la journée et que je lutte contre moi-même, je me suis levée à 7h30 le matin, j'ai pris le petit déj avec mon chéri et ma fille, j'ai préparé le repas, joué avec ma fille et même fait un gâteau. C'est dur, mais je me suis forcée. Par contre, je conserve ma sieste en même temps que celle de ma fille, ma grossesse me demande du repos.
Pour certains, c'est la normalité. Pour moi, un peu d'espoir... L'espoir que je sorte de cette phase dépressive.
PS: je suis contente que des personnes m'aient contactée. Vous pouvez venir parler de votre maladie sur ce blog, je ne vous jugerai pas.
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