Afin de mieux comprendre ma maladie, je me suis rendue sur des blogs de personnes souffrant de bipolarité. Et j'ai constaté un point commun à tout ces blogs...ils ont tous été "abandonnés"! Je n'arrive pas à trouver un blog avec des articles récents. J'aimerais connaître le vécu d'autres personnes dans mon cas, comment elles vivent leur traitement, quels sont leur trucs pour mieux vivre avec des hauts et des bas, que ressentent-elles,...?
En connaissez vous?
Merci!
Les chroniques d'une bipolaire
lundi 24 janvier 2011
Enfin une phase normale!
Après des moments de up et de down après Noël, me voilà enfin dans une phase normale depuis quelques jours!
Le sevrage du Prozac s'est bien passé, il fallait que je l'arrête un mois avant l'accouchement pour éviter les problèmes à la naissance.
Mon appétit est redevenu normal et le sommeil est vraiment réparateur, j'avais oublié à quel point c'était bon! Je suis plus calme, plus patiente, plus volontaire... Mon chéri et ma fille sont tellement mieux aussi du coup! Ma fille refait ses nuits, ne pleure plus la nuit, mange avec appétit, a toujours le sourire et ne me fait plus de caprices!
C'est vraiment le bonheur d'être normale! Si seulement je pouvais redevenir comme ça pour toute la vie!
Je vais faire en sorte de profiter de ce moment sans penser à demain!
A bientôt!
Le sevrage du Prozac s'est bien passé, il fallait que je l'arrête un mois avant l'accouchement pour éviter les problèmes à la naissance.
Mon appétit est redevenu normal et le sommeil est vraiment réparateur, j'avais oublié à quel point c'était bon! Je suis plus calme, plus patiente, plus volontaire... Mon chéri et ma fille sont tellement mieux aussi du coup! Ma fille refait ses nuits, ne pleure plus la nuit, mange avec appétit, a toujours le sourire et ne me fait plus de caprices!
C'est vraiment le bonheur d'être normale! Si seulement je pouvais redevenir comme ça pour toute la vie!
Je vais faire en sorte de profiter de ce moment sans penser à demain!
A bientôt!
samedi 8 janvier 2011
J'ai envie...
- d'accoucher sans péridurale comme pour ma première fille
- de prendre enfin mon bébé dans mes bras
- d'avoir un super traitement qui va me stabiliser
- d'une séance de hammam
- de changer de tête
- de perdre du poids: peser 52 kgs pour 1m61
- de profiter de la vie, de faire faire pleins de choses à ma fille, l'emmener au cirque, à Marineland, au zoo, de sortir, ... mais je n'en ai pas la force...
- de faire des gâteaux pour que l'odeur imprègne la maison
- de ne plus avoir besoin de faire de sieste
- de faire de la chirurgie esthétique: lipolyse laser d'abord, puis augmentation mammaire
- et d'un blanchiment des dents...
- de me remettre au sport
- de refaire ma garde robe (j'aime bien le style bohème)
- et de trouver enfin LE jean qui me fait un joli petit cul
- de trier, ranger et nettoyer mon appartement mais pas la force...
- de me promener au bord de la mer
- de soleil, de soleil et encore de soleil!
- de changer de boulot et de me sentir enfin utile!
- de sentir le sable et l'odeur du sel sur ma peau en rentrant de la plage
- de mettre des petites robes d'été
- de partir en vacances à la montagne
- de faire le marché
- d'un bouquet de fleur
- d'une petite maison avec un jardin pour voir mes filles courir dehors
- d'un vrai sommeil nocturne réparateur
- de fumer une cigarette sur la terrasse avec un bon verre de rosé en entendant la pluie tomber
- d'aller au cinéma
- d'avoir toujours l'air en forme, apprêtée et épanouie
La liste n'est pas close...
- de prendre enfin mon bébé dans mes bras
- d'avoir un super traitement qui va me stabiliser
- d'une séance de hammam
- de changer de tête
- de perdre du poids: peser 52 kgs pour 1m61
- de profiter de la vie, de faire faire pleins de choses à ma fille, l'emmener au cirque, à Marineland, au zoo, de sortir, ... mais je n'en ai pas la force...
- de faire des gâteaux pour que l'odeur imprègne la maison
- de ne plus avoir besoin de faire de sieste
- de faire de la chirurgie esthétique: lipolyse laser d'abord, puis augmentation mammaire
- et d'un blanchiment des dents...
- de me remettre au sport
- de refaire ma garde robe (j'aime bien le style bohème)
- et de trouver enfin LE jean qui me fait un joli petit cul
- de trier, ranger et nettoyer mon appartement mais pas la force...
- de me promener au bord de la mer
- de soleil, de soleil et encore de soleil!
- de changer de boulot et de me sentir enfin utile!
- de sentir le sable et l'odeur du sel sur ma peau en rentrant de la plage
- de mettre des petites robes d'été
- de partir en vacances à la montagne
- de faire le marché
- d'un bouquet de fleur
- d'une petite maison avec un jardin pour voir mes filles courir dehors
- d'un vrai sommeil nocturne réparateur
- de fumer une cigarette sur la terrasse avec un bon verre de rosé en entendant la pluie tomber
- d'aller au cinéma
- d'avoir toujours l'air en forme, apprêtée et épanouie
La liste n'est pas close...
Que de questions...
Depuis que je suis diagnostiquée bipolaire, j'ai l'impression de ne plus me connaitre. Je suis une étrangère pour moi-même. Je ne sais jamais comment je vais réagir, comment je serais le lendemain, ou dans l'heure qui suit.
Je dois tout reprendre à zéro.
Avant tout accepter ma maladie. Et je n'y arrive toujours pas.
Quel va être mon avenir?
Comment je saurais gérer les tâches quotidiennes, les difficultés...?
Vais-je retrouver une envie de vivre?
Même quand je suis en phase maniaque, je n'arrive plus à en profiter, car je sais que ce n'est que transitoire, ce n'est pas moi, et que la rechute vers la dépression est inévitable. A quoi bon?
Comment me voient les autres?
J'ai l'impression que mon accouchement imminent va signer également une autre naissance de moi-même. Je pourrais enfin bénéficier d'un traitement qui, j'espère, me stabilisera une bonne fois pour toute, et je serais une nouvelle femme, dans toute sa vérité.
Vivement que je redevienne moi! Est-ce que c'est possible?
Je dois tout reprendre à zéro.
Avant tout accepter ma maladie. Et je n'y arrive toujours pas.
Quel va être mon avenir?
Comment je saurais gérer les tâches quotidiennes, les difficultés...?
Vais-je retrouver une envie de vivre?
Même quand je suis en phase maniaque, je n'arrive plus à en profiter, car je sais que ce n'est que transitoire, ce n'est pas moi, et que la rechute vers la dépression est inévitable. A quoi bon?
Comment me voient les autres?
J'ai l'impression que mon accouchement imminent va signer également une autre naissance de moi-même. Je pourrais enfin bénéficier d'un traitement qui, j'espère, me stabilisera une bonne fois pour toute, et je serais une nouvelle femme, dans toute sa vérité.
Vivement que je redevienne moi! Est-ce que c'est possible?
jeudi 30 décembre 2010
Quels sont les vrais sentiments?
Quand on est bipolaire, comment savoir si ce que l'on ressent est vrai, fait parti de nous, et non pas une manifestation de la maladie.
Quand je suis en phase dépressive : je ne ressens plus de plaisir, plus d'envie, plus de satisfaction, j'ai envie de disparaître, je me sens triste, désemparée, apathique, démoralisée, dégoutée, lassée, épuisée, inerte, malheureuse.
Par contre, quand je suis dans un état maniaque, je suis extrêmement amicale, je déborde d'amour envers ma famille, je me sens gaie, voire euphorique, épanouie, sûre de moi, confiante, régénérée, regonflée à bloc, impatiente mais irritable et agressive quand on ne va pas dans mon sens.
Mais qui suis-je? Qu'est ce que j'éprouverais vraiment si je n'étais pas malade? Où est la réalité?
Quand je suis en phase dépressive : je ne ressens plus de plaisir, plus d'envie, plus de satisfaction, j'ai envie de disparaître, je me sens triste, désemparée, apathique, démoralisée, dégoutée, lassée, épuisée, inerte, malheureuse.
Par contre, quand je suis dans un état maniaque, je suis extrêmement amicale, je déborde d'amour envers ma famille, je me sens gaie, voire euphorique, épanouie, sûre de moi, confiante, régénérée, regonflée à bloc, impatiente mais irritable et agressive quand on ne va pas dans mon sens.
Mais qui suis-je? Qu'est ce que j'éprouverais vraiment si je n'étais pas malade? Où est la réalité?
dimanche 19 décembre 2010
Youou c'est reparti!
Depuis ce matin, je me sens enfin hyper bien! J'ai passé deux jours chez mes parents, cela m'a changé les idées. Ma fille était aux anges, elle a fait une super nuit et du coup moi aussi!
Alors je ne sais pas si le déclencheur est le Prozac ou cette bonne nuit de sommeil, mais je m'en fous! Je suis enfin en phase up! Il faudra que je fasse attention aux dépenses car la carte bleue a tendance à fumer pendant ces périodes de manies... Il faut donc que je sois vigilante.
Mon chéri est content même s'il a du mal à me suivre. Je parle beaucoup, j'ai dix mille projets, je suis reboostée à donf! Je suis heureuse car je m'occupe bien de ma fille dans ces moments là, je suis moins impatiente et moins irritable. Elle le ressent et me le rend tellement bien!
Ça me fait du bien de partager ces bons moments aussi dans ce blog. Je sais qu'aux yeux des personnes qui ne comprennent pas cette maladie, lorsque je suis en phase dépressive, je passe pour une fille égoïste, qui se plaint alors qu'elle a tout pour être heureuse. Alors je suis contente que cette maladie m'apporte ces petits moments de répit...
Bonne soirée à tous...
jeudi 16 décembre 2010
Vivre normalement?
Je sais que je ne peux pas avoir de traitements adaptés en ce moment à cause de ma grossesse, mais j'en ai ras le bol de ces changements d'humeur, de ces hauts et ces bas... Un jour je crois que ça va mieux, et le lendemain j'ai envie de disparaitre. Je n'arrive pas à accepter cette satanée maladie. Je me demande vraiment si un jour je retrouverai une vie normale.
Existe-t-il des personnes souffrant de troubles bipolaires qui ont une vie normale, sans conséquence pour leur entourage proche et moins proche, pour leur boulot et leur vie amoureuse? Mon chéri en souffre, ma fille y est très sensible aussi. J'ai eu des problèmes au boulot. Et j'ai peu d'ami(e)s.
Je pensais qu'avec de la volonté j'arriverais à prendre le dessus, mais non, elle me rattrape toujours. C'est bête car je suis la première à me dire que ce n'est pas avec un coup de pied au cul que l'on guérit un cancer, c'est pareil pour les troubles bipolaires... C'est une vraie maladie. J'aimerais avoir le courage qu'ont certaines personnes pour affronter leur maladie. Je n'ai pas cette force. J'aimerais tant être à la hauteur. Pourtant j'ai tout pour être heureuse: un chéri toujours à mes côtés malgré les aléas de la vie, un amour de petite fille de 2 ans en pleine santé, une deuxième en préparation, un travail bien rémunéré qui certes ne me plait guère mais ce n'est pas la mort non plus, une famille présente, un toit au dessus de la tête... D'accord, mon père ne fait rien pour me voir mais j'en ai fait mon deuil.
Et je ne suis même pas capable de profiter de tout ce que j'ai!!!!!
Je ne me reconnais plus dans la glace. Je n'ai plus cette joie de vivre, ce sourire sincère dont on me complimentait souvent. J'arbore un sourire souvent forcé pour faire bonne figure. J'ai grossi à cause d'un traitement thymorégulateur. Mon visage est marqué par la fatigue. J'ai des cheveux blancs qui ont commencé à pousser. Mes lèvres sont asséchées par le prozac avec des crevasses au coin des lèvres. Je me tiens voutée. Chaque effort ou geste à faire me parait insurmontable.
Quel beau tableau pour une jeune femme de 32 ans qui devrait être rayonnante et épanouie en attendant l'arrivée d'un enfant!
Existe-t-il des personnes souffrant de troubles bipolaires qui ont une vie normale, sans conséquence pour leur entourage proche et moins proche, pour leur boulot et leur vie amoureuse? Mon chéri en souffre, ma fille y est très sensible aussi. J'ai eu des problèmes au boulot. Et j'ai peu d'ami(e)s.
Je pensais qu'avec de la volonté j'arriverais à prendre le dessus, mais non, elle me rattrape toujours. C'est bête car je suis la première à me dire que ce n'est pas avec un coup de pied au cul que l'on guérit un cancer, c'est pareil pour les troubles bipolaires... C'est une vraie maladie. J'aimerais avoir le courage qu'ont certaines personnes pour affronter leur maladie. Je n'ai pas cette force. J'aimerais tant être à la hauteur. Pourtant j'ai tout pour être heureuse: un chéri toujours à mes côtés malgré les aléas de la vie, un amour de petite fille de 2 ans en pleine santé, une deuxième en préparation, un travail bien rémunéré qui certes ne me plait guère mais ce n'est pas la mort non plus, une famille présente, un toit au dessus de la tête... D'accord, mon père ne fait rien pour me voir mais j'en ai fait mon deuil.
Et je ne suis même pas capable de profiter de tout ce que j'ai!!!!!
Je ne me reconnais plus dans la glace. Je n'ai plus cette joie de vivre, ce sourire sincère dont on me complimentait souvent. J'arbore un sourire souvent forcé pour faire bonne figure. J'ai grossi à cause d'un traitement thymorégulateur. Mon visage est marqué par la fatigue. J'ai des cheveux blancs qui ont commencé à pousser. Mes lèvres sont asséchées par le prozac avec des crevasses au coin des lèvres. Je me tiens voutée. Chaque effort ou geste à faire me parait insurmontable.
Quel beau tableau pour une jeune femme de 32 ans qui devrait être rayonnante et épanouie en attendant l'arrivée d'un enfant!
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